Et si vous tentiez de ne plus boire d’alcool ?
Ne plus boire d’alcool s’avère souvent plus difficile qu’on le croit, mais les avantages sont bien réels.
• Le sommeil, la concentration et l’énergie. L’effet négatif de l’alcool sur la qualité de sommeil est connu. Plus de 60% des participants à la « Tournée minérale » (un mois sans alcool) déclarent mieux dormir et avoir plus d’énergie. Sur une échelle de 1 à 5, l’amélioration du sommeil était de 10% (de 3,9 à 4,3) et l’amélioration de la concentration de 18% (de 3,9 à 4,5).
Même si le foie décompose l’alcool, vos muscles reçoivent moins de sucres et votre acide lactique se décompose plus lentement. Pour résumer simplement : vous avez moins d’énergie et plus de rigidité. La recherche montre que sans consommer d’alcool, on peut sur le long terme courir 10% plus vite.
• Le cholestérol, la glycémie et le foie. Arrêter de boire est bon pour le taux de cholestérol, la glycémie et le fonctionnement du foie
Une recherche (à petite échelle) de l’University College London a montré que la graisse du foie diminue en moyenne de 15% après un mois d’abstinence, alors que le taux de sucre dans le sang chute en moyenne de 16% (de 5,1 à 4,3 mmol/l) en un mois d’abstinence, et le taux total de cholestérol diminue en moyenne de 5% (4,6 à 4,4 mmol/l).
• Le poids. L’alcool contient beaucoup de calories. Quelques semaines d’abstinence permettent de perdre jusqu’à deux ou trois kilos (1,5 kg en moyenne).
• La peau. L’alcool dessèche la peau : arrêter de boire rend la peau plus belle, plus lisse.
• La prise de conscience. Il s’agit sans doute du point le plus important.
S’efforcer de ne plus boire une seule goutte d’alcool permet de prendre conscience d’une habitude fortement ancrée et dont il peut être difficile de se détacher. Cela ne signifie pas que la consommation est forcément problématique, mais elle est bien installée…
Selon une récente étude de l’université du Sussex, un mois sans alcool procure des avantages à long terme : les chances de réduire sa consommation sur la durée sont élevées. Environ deux tiers des participants ont réussi à ne pas boire une goutte d’alcool pendant un mois. L’autre tiers a bu occasionnellement, mais moins qu’avant. Ceux qui ont encore consommé l’un ou l’autre verre étaient plus susceptibles que les autres de boire pour des raisons émotionnelles.
Les résultats de « Tournées minérales » indiquent que six mois après, neuf participants sur dix déclarent boire moins qu’avant. Même ceux qui avaient bu un verre de temps en temps pendant l’expérience buvaient moins par la suite. On notera, par contre, que 11% ont bu plus et étaient plus souvent ivres après l’expérience.
• L’argent. Les économies sont importantes car l’alcool est cher. Une famille belge dépense en moyenne 462 euros par an en boissons alcoolisées : 289 euros en vins et apéritifs, 115 euros en bière et 58 euros en spiritueux.