LES GENS INTELLIGENTS BOIVENT PLUS D’ALCOOL QUE LES AUTRES

barOn savait déjà que les gens intelligents se couchent tard. Autre bonne nouvelle pour les fêtards: les gens intelligents sont aussi ceux qui consomment le plus d’alcool. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude réalisée par des chercheurs finlandais, et rapportée par The New Republic, qui ont mis en évidence une corrélation entre intelligence et consommation d’alcool.

Les chercheurs ont suivi 3.000 vrais jumeaux et se sont rendus compte que le premier à parler, faire des phrases complexes, lire… était bien souvent le premier à expérimenter l’alcool, puis celui de la fratrie qui buvait le plus. D’après les chercheurs, le développement verbal est relié à l’intelligence sociale, qui aide à se faire des amis. Les plus bavards des jumeaux étudiés sont donc ceux qui ont la vie sociale la plus riche et donc la plus grande probabilité de se retrouver en présence de boissons alcoolisées.

Une autre hypothèse sur la relation entre alcool et intelligence a été développée par Satoshi Kanazawa, un psychologue de l’évolution, dans Psychology Today. Selon lui, le cerveau humain éprouve des difficultés à comprendre et gérer les situations qui n’existaient pas au Pléistocène(de 2,6 millions d’années à 12.000 ans avant aujourd’hui), les cerveaux les plus performant s’en tirant logiquement mieux que les moins rapides, en développant des facultés spécifiques d’adaptation aux nouveaux problèmes posés par l’évolution. Or, l’alcool est un nouveau problème posé par l’évolution: il n’est produit et volontairement consommé par l’humain que depuis une dizaine de milliers d’années. Ce modèle d’apparition tardive dans l’histoire de l’humanité plaide donc pour cette thèse de relation entre l’intelligence et la consommation d’alcool.

En analysant les données d’une étude britannique, qui a suivi tous les petits Britanniques (qui sont maintenant grands) nés la même semaine de mars 1958, Kanazawa a appuyé cette théorie. Les sujets au QI le plus élevé boivent plus et plus fréquemment que les autres. En se penchant sur d’autres facteurs (éducation, religion, fréquentation des lieux de culte, classe sociale, niveau d’éducation des parents…) il a découvert que l’intelligence à 16 ans est le deuxième facteur, après le sexe, à influer sur la consommation alcoolique. Une autre étude publiée par le Journal of Epidemiology and Community Health et rapportée par ScienceDaily suggère que la consommation de drogues est aussi corrélée 

Une dernière étude, selon NCBI, met en lumière le lien entre éducation et alcool. Des chercheurs de la London School of Economics ont examiné les données de plusieurs milliers de jeunes adultes britanniques. A 30 ans, les femmes diplômées de l’enseignement supérieur étaient 86% à admettre boire quotidiennement ou presque. Cependant, les explications seraient plus de l’ordre de la socialisation que de l’intelligence. Ces femmes auraient notamment une vie sociale plus intense et une place plus importante dans des cercles traditionnellement masculins. Enfin, leur exposition fréquente à l’alcool durant leurs années d’études et une meilleure acceptation de l’usage et de l’abus d’alcool pourrait expliquer ce chiffre.